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Etude 2013 – Réindustrialisation et lutte contre la pauvreté : quelles opportunités ? quels leviers?

Le contexte dans lequel s’inscrit l’étude réalisée en septembre 2013 par le BCG pour le compte de l’Action Tank Entreprise et Pauvreté est celui d’une litanie de fermetures d’usines où s’affrontent, de manière quasi-systématique, d’un côté, des ouvriers & employés qui vivent la perte de leur emploi comme un inéluctable décrochage social et économique personnel, de l’autre, des centres de décision d’entreprises qui semblent de plus en plus lointains géographiquement et dont la logique parait uniquement guidée par des impératifs « impersonnels » (productivité, obsolescence, profitabilité, stratégie industrielle…) et, enfin, en guise de conciliateur, des pouvoirs publics dont la visibilité sur ces questions semble inversement proportionnelle à la capacité d’influer réellement sur la réalité.

Il résulte de ces mises en scène médiatiques et politiques la vision, assez généralement partagée, et surtout en France, d’une mondialisation assimilée à un phénomène inéluctable, incontrôlable et d’ampleur croissante de dévitalisation industrielle du territoire, prélude d’un déclin plus général.

A contre-courant de ce panorama assez sombre, il existe pourtant quelques motifs d’optimisme :

  • une étude du BCG a montré, en 2012, que l’on pouvait s’attendre, aux USA, à une ré-industrialisation (ou une relocalisation) dans la mesure où un certain nombre de facteurs qui avaient, auparavant, contribué au mouvement de délocalisation industrielle vers la Chine allaient, dans les années à venir, fonctionner, pour ainsi dire, dans l’autre sens : baisse du prix de l’énergie aux USA, hausse des coûts de production en Chine et de transport, maintient des écarts de productivité….
  • un certain nombre d’exemples ont montré, par ailleurs, qu’en modifiant les « règles du jeu » économiques entre acteurs locaux, on disposait finalement de certaines latitudes qui pouvaient éventuellement plus que compenser les écarts bruts de coûts salariaux entre production locales et production dans un pays à bas coûts de main d’oeuvre :
    • pour prendre un exemple historique, la création d’une filière d’emplois peu qualifiés dans le recyclage des vêtements usagés via l’instauration d’une taxe minime payée par les consommateurs sur l’achat des vêtements neufs
    • dans la distribution des produits génériques en pharmacie, la forfaitisation des marges de distribution a permis de rendre équivalente pour le pharmacien la vente d’un médicament « de marque » ou de son équivalent générique
    • parmi les programmes de l’Action Tank, Optique Solidaire a montré qu’en travaillant de concert, en fonction d’un prix cible déterminé, une filière professionnelle – ici, l’ensemble de la chaîne optique (verrier, lunetiers, opticiens) pouvait proposer des produits complets, fabriqués en France, à des prix très compétitifs

C’est donc pour valider la pertinence et l’étendue du sombre diagnostic initial mais, tout autant, pour examiner plus à fond les motifs d’espoirs, que l’Action Tank a demandé au Boston Consulting Group d’apporter sa réponse aux questions suivantes :

  • Le sentiment vécu en France d’une désindustrialisation particulièrement marquée est-il fondé ? Y-a-t-il une spécificité française en la matière ?
  • Le « prix payé » par les catégories les plus fragiles de la population est-il particulièrement élevé ? Y-a-t-il une pénalité spécifique pour les pauvres ?
  • Peut-on s’attendre à une réindustrialisation française à l’instar de ce qui est anticipé aux USA ?
  • Existent-ils des modèles innovants qui permettent de recréer de l’emploi relativement peu qualifiés en destinant ses produits et services à une clientèle locale relativement peu favorisée ?

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Etude 2012 – Le « coût global » du logement social

L’étude sur le coût global du logement social a été conduite entre février et avril 2012 par le Boston Consulting Group, dans le cadre de sa contribution à l’Action Tank Entreprise et Pauvreté. Ce travail a été poursuivi par l’Action Tank et ses partenaires entre avril 2012 et février 2013.

Elle constitue une première approche du coût global, impliquant des acteurs clé du logement social (bailleurs, architectes, entreprises de construction, …) et s’appuyant sur des données de Bouygues et d’APOGEE sur les coûts de construction, les charges et la maintenance.

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