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Etude de la double pénalité de pauvreté en France – 2022

La « double pénalité de pauvreté » désigne le fait que les ménages pauvres doivent, en plus de subir un pouvoir d’achat plus faible, payer un même bien ou service plus cher par unité de consommation que le consommateur « médian ».

En 2022, on estime que la double pénalité brute annuelle s’élève à 1 536€, soit 8,7% des dépenses. Certaines aides permettent de réduire ses effets à 96€ de double pénalité nette annuelle, soit 0,6% des dépenses. Néanmoins, selon leurs profils et capacité à bénéficier ou non de ces aides, de nombreux ménages sont confrontés à une double pénalité nette qui peut atteindre plusieurs milliers d’euros par an.

Après une première étude menée en 2011, l’Action Tank Entreprise et Pauvreté et La Banque Postale, en partenariat avec le Boston Consulting Group (BCG), ont souhaité mettre à nouveau ce phénomène de double pénalité « sous la loupe ». Cette étude met en lumière la manière dont ce phénomène affecte aujourd’hui les ménages pauvres en France – en termes d’ampleur, en euros, des double pénalités éprouvées, des catégories de dépense concernées, et des facteurs et mécanismes à l’origine de cette « double peine ».

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L’étude sur la double pénalité de pauvreté menée en 2022 par l’Action Tank et le BCG (dans le cadre de sa contribution pro-bono à l’Action Tank), et en partenariat avec La Banque Postale, avait pour objectif de :

  • Quantifier la double pénalité éprouvée par les ménages pauvres du premier décile de niveau de vie, par catégorie de dépense – à la fois en moyenne et en étudiant différents profils spécifiques, car la double pénalité ressentie dépend de la structure de consommation, qui varie d’un ménage à un autre ;
  • Réinterroger les mécanismes sous-jacents conduisant à des effets de double peine de pauvreté (facteurs explicatifs de la double-peine) ;
  • Mettre en lumière des effets qui viennent, dans une certaine mesure, compenser la double pénalité éprouvée par les ménages pauvres (politiques publiques)

 

  1. La version de l’étude en téléchargement ci-dessous présente les principaux résultats de l’étude : il est possible d’accéder à une version plus complète de l’étude, détaillant notamment les modalités de calcul de la double pénalité de pauvreté, en formulant une demande à l’adresse mail suivante : contact@at-entreprise-pauvrete.org

 

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Modèles économiques inclusifs : guide pratique

Dans ce nouveau rapport, l’Action Tank, laboratoire d’innovation sociale réunissant entreprises, acteurs publics, associations et monde académique pour contribuer à la réduction de la pauvreté et de l’exclusion en France, partage des enseignements et des outils pratiques pour aider de futurs porteurs de projet, quelle que soit la nature de leur organisation, dans le développement de modèles économiques inclusifs.

A l’occasion de ce guide pratique, l’Action Tank Entreprise & Pauvreté et ses partenaires ont animé un Webinaire le 16 novembre 2021, pour aider à mieux appréhender les modèles économiques inclusifs et leur conception, autour du cas du Club Mobilité.

Pour visionner le replay du Webinaire : cliquez-ici !

Un modèle économique inclusif décrit une ambition et les moyens mobilisés pour créer, délivrer et recueillir de la valeur socio-économique. Il permet de remplir un objectif d’inclusion économique pour les populations ciblées, par exemple l’accès à la mobilité, à l’emploi ou encore à une alimentation équilibrée.

Sur le marché, le modèle économique inclusif a pour résultat de créer une offre inclusive à laquelle un ménage fragile peut souscrire.

Ce guide pratique s’organise en 3 temps :

I. Comprendre, s’approprier et définir la «raison d’être » d’un modèle économique inclusif

II. Construire son modèle d’opération en identifiant les leviers d’inclusion économique mobilisables, puis définir les modalités de déploiement

III. Qualifier et évaluer la valeur créée par ces modèles

Le guide traite plus particulièrement les modèles économiques inclusifs portés par de grandes entreprises, qui sont à la fois encore méconnus (en comparaison avec les actions portées par des associations ou par des entreprises sociales) et qui constituent pourtant des solutions innovantes dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Un grand nombre d’enseignements s’applique toutefois à d’autres formes de modèles économiques inclusifs.

 

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« Depuis dix ans, l’Action Tank Entreprise & Pauvreté s’est intéressée à la manière dont on pouvait agir sur le niveau de dépenses des ménages et particulièrement sur leurs dépenses contraintes : l’alimentation, la mobilité, le logement notamment. En partant de constats simples : quand le coût d’usage d’un véhicule représente entre 300 et 400 euros par mois, cela n’est pas supportable pour un salarié modeste. Quand le montant de l’alimentation infantile représente plus de la moitié de ce qu’apporte la prime d’activité à une mère isolée qui travaille, elle a du mal à s’en sortir. Il en va de même quand le coût du logement avoisine 40% du revenu.

Pour apporter des réponses à ces problèmes majeurs, l’Action Tank Entreprise & Pauvreté a développé des modèles économiques inclusifs avec de grandes entreprises, qui ont accepté de repenser leurs modèles économiques traditionnels pour faire baisser le coût supporté par les ménages les plus vulnérables. Les biens et les services sont les mêmes, mais les conditions économiques sont adaptées. »

Martin Hirsch & Emmanuel Faber, co-présidents fondateurs de l’Action Tank Entreprise & Pauvreté.

2 fichiers à télécharger :Modèles économiques inclusifs : guide pratiqueSynthèse Modèles économiques inclusifs

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Etude 2013 – Réindustrialisation et lutte contre la pauvreté : quelles opportunités ? quels leviers?

Le contexte dans lequel s’inscrit l’étude réalisée en septembre 2013 par le BCG pour le compte de l’Action Tank Entreprise et Pauvreté est celui d’une litanie de fermetures d’usines où s’affrontent, de manière quasi-systématique, d’un côté, des ouvriers & employés qui vivent la perte de leur emploi comme un inéluctable décrochage social et économique personnel, de l’autre, des centres de décision d’entreprises qui semblent de plus en plus lointains géographiquement et dont la logique parait uniquement guidée par des impératifs « impersonnels » (productivité, obsolescence, profitabilité, stratégie industrielle…) et, enfin, en guise de conciliateur, des pouvoirs publics dont la visibilité sur ces questions semble inversement proportionnelle à la capacité d’influer réellement sur la réalité.

Il résulte de ces mises en scène médiatiques et politiques la vision, assez généralement partagée, et surtout en France, d’une mondialisation assimilée à un phénomène inéluctable, incontrôlable et d’ampleur croissante de dévitalisation industrielle du territoire, prélude d’un déclin plus général.

A contre-courant de ce panorama assez sombre, il existe pourtant quelques motifs d’optimisme :

  • une étude du BCG a montré, en 2012, que l’on pouvait s’attendre, aux USA, à une ré-industrialisation (ou une relocalisation) dans la mesure où un certain nombre de facteurs qui avaient, auparavant, contribué au mouvement de délocalisation industrielle vers la Chine allaient, dans les années à venir, fonctionner, pour ainsi dire, dans l’autre sens : baisse du prix de l’énergie aux USA, hausse des coûts de production en Chine et de transport, maintient des écarts de productivité….
  • un certain nombre d’exemples ont montré, par ailleurs, qu’en modifiant les « règles du jeu » économiques entre acteurs locaux, on disposait finalement de certaines latitudes qui pouvaient éventuellement plus que compenser les écarts bruts de coûts salariaux entre production locales et production dans un pays à bas coûts de main d’oeuvre :
    • pour prendre un exemple historique, la création d’une filière d’emplois peu qualifiés dans le recyclage des vêtements usagés via l’instauration d’une taxe minime payée par les consommateurs sur l’achat des vêtements neufs
    • dans la distribution des produits génériques en pharmacie, la forfaitisation des marges de distribution a permis de rendre équivalente pour le pharmacien la vente d’un médicament « de marque » ou de son équivalent générique
    • parmi les programmes de l’Action Tank, Optique Solidaire a montré qu’en travaillant de concert, en fonction d’un prix cible déterminé, une filière professionnelle – ici, l’ensemble de la chaîne optique (verrier, lunetiers, opticiens) pouvait proposer des produits complets, fabriqués en France, à des prix très compétitifs

C’est donc pour valider la pertinence et l’étendue du sombre diagnostic initial mais, tout autant, pour examiner plus à fond les motifs d’espoirs, que l’Action Tank a demandé au Boston Consulting Group d’apporter sa réponse aux questions suivantes :

  • Le sentiment vécu en France d’une désindustrialisation particulièrement marquée est-il fondé ? Y-a-t-il une spécificité française en la matière ?
  • Le « prix payé » par les catégories les plus fragiles de la population est-il particulièrement élevé ? Y-a-t-il une pénalité spécifique pour les pauvres ?
  • Peut-on s’attendre à une réindustrialisation française à l’instar de ce qui est anticipé aux USA ?
  • Existent-ils des modèles innovants qui permettent de recréer de l’emploi relativement peu qualifiés en destinant ses produits et services à une clientèle locale relativement peu favorisée ?

1 fichier à télécharger :Réindustrialisation et luttre contre la pauvreté

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Article 2012 – Les pénalités de pauvreté en France : comment le marché aggrave la situation des populations pauvres ?

Article publié le 31 janvier 2012, co-signé par Frédéric Dalsace, Charles-Edouard Vincent, Jacques Berger et François Dalens, dans le numéro spécial 4 de la revue FACTS Reports « Fighting Poverty, between market and gift ».

Résumé : s’appuyant sur une étude du Boston Consulting Group effectuée à la demande de l’Action Tank, cet article permet d’expliquer et de quantifier ce que l’on appelle les pénalités de pauvreté en France. Les populations pauvres, comme dans les pays émergents – mais pour des raisons profondément différentes, payent plus cher que les autres ménages, les mêmes biens et services, par unité de consommation.

1 fichier à télécharger :Facts reports 2012 – Pénalités de pauvreté

Etude 2013 – Les comportements de consommation des personnes pauvres

L’étude sur les « conditions de vie et modes de consommation des foyers pauvres  » a été conduite par Opinion Way, dans le cadre de sa contribution pro-bono à l’Action Tank Entreprise et Pauvreté. Le volet qualitatif de cette étude a été conduit en mars / avril 2011 avec la réalisation de 30 entretiens auprès de personnes en dessous du seuil de pauvreté. Un volet quantitatif viendra compléter l’étude courant 2013.

L’objectif principal de cette étude pourrait être résumé de la manière suivante : améliorer la connaissance des comportements de consommation des personnes pauvres, leurs logiques d’arbitrage et leurs besoins spécifiques

Les grands objectifs du volet qualitatif étaient les suivants :

  1. Identifier les pratiques de consommation, les logiques d’arbitrages et processus de décisions des foyers pauvres
  2. Cerner et comprendre les contours d’un éventuel sentiment de stigmatisation
  3. Déterminer les spécificités éventuelles de cette population en matière de comportements, besoins et attentes, et notamment vis-à-vis des circuits de distribution
  4. Identifier les conditions d’accès et de distribution des produits développés en social business
  5. Identifier les freins et motivations aux différents modes d’accompagnement proposés

 

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Etude 2011 – La « double pénalité » de la pauvreté

Publiée en mai 2011, cette étude a été conduite par le Boston Consulting Group, dans le cadre de sa contribution pro-bono à l’Action Tank, en février / mars 2011 et s’appuie sur l’enquête INSEE sur les revenus et la consommation des ménages en France de 2008.

L’idée même de « double pénalité » n’est ni nouvelle ni complexe : si la « pénalité principale » dont pâtissent les ménages pauvres réside dans la taille limitée de leur budget, la « double pénalité » consiste dans le fait que ces mêmes ménages pauvres payent parfois plus cher que d’autres ménages plus favorisés les mêmes biens et services, par unité de consommation.

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